LE VÉRITABLE MESSAGE DU CHRIST (1)
Deux milliards dix-huit millions de chrétiens environ adhèrent à la foi en Jésus de manières diverses. Parmi eux, qui croient en lui comme une « hypostase » de la trinité, qui le ramènent au rang de simple fils-unique « engendré » de Dieu, ou qui le prennent tout simplement pour Dieu tout-puissant. Il n’est pas question de rechercher les raisons liées aux divergences conceptuelles de sa personnalité, toutefois, il semble important de s’intéresser à son message, comme le disait un saint : « l’homme est mesuré par sa parole et est évalué par ses actions ». En effet qui, mieux que sa parole contenue dans les quatre évangiles, peut témoigner pour lui ? De ce fait, quel fut réellement son message ? Un détour dans la bible sera d’une précieuse aide pour cerner la quintessence de son message.
Pendant son bref apostolat qui n’a duré que trois ans, Jésus a drainé des messages qui ne se résumaient pas seulement en paroles, mais qui étaient présentés aussi quelquefois sous forme d’actes. Ces messages étaient distillés selon les circonstances et gravitaient autour de quatre axes principaux : la soumission, l’apostolat, l’enseignement et la magnificence de la gloire de Dieu.
LA SOUMISSION
La soumission est une constante chez lui. Elle se manifeste par un sens aigu de devoir d’accomplissement de la volonté divine et une subordination de sa propre volonté par rapport à cette dernière. Il a toujours confessé et affiché sa soumission vis-à-vis de son père. Il en tenait si bien au point d’en faire la marque de sa personnalité, et aucune occasion n’était de trop pour lui de le faire savoir. C’est ainsi qu’il lie sa raison d’être à l’accomplissement de la divine volonté (« ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé » jn 4 :34, « je suis descendu du ciel …pour faire la volonté de celui qui m’a envoyé » jn 6 :36 et beaucoup d’autres passages où il exprime cette soumission : jn 5 :19,5 :30,5 :36,8 :28,8 :50,12 :49,13 :16,mc 12 :29), il établit une corrélation entre ses liens de parenté et la volonté divine (« car quiconque fait la volonté de mon père … celui-là est mon frère, et ma sœur, et ma mère. » mt 12 :50), il affirmera même que celle-ci est la condition sine qua non pour entrer dans le royaume des cieux (mt 7 :21-24).
Il ne s’est pas seulement contenté de prôner la soumission par la parole, il la vivait également par les actes. Aussi, consacrait-il de son temps pour communier avec son père à travers ses prières (mt 26 :36,27 :46,14 :23,mc 15 :34,lc 6 :12,9 :28). Dans sa prière-modèle, il inculque la résignation à ses disciples (« que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel » mt 6 :9-10), de même il les exhorte à cet acte d’adoration et de soumission (lc 18 :1-8). Toujours dans le souci de faire prévaloir la volonté de son père céleste, il refusera de poser un acte d’adoration –la prosternation- devant Satan qui lui promettait monts et merveilles en contrepartie. En s’abstenant de le faire, il obéissait ainsi au deuxième des dix commandements.
Même sur le chemin de la potence, il est demeuré égal à lui-même, fidele à son principe. Car après une nuit de prière intense dans l’espoir d’échapper vainement à l’épouvantail de la mort, il s’est ressaisi après un temps d’hésitation en se remettant à Dieu (mt 26 :39-40)
KAMYA 17/11/2013